0 Items
TOTAL
$164.05
$0.00
par Christian Bochud (article apparu dans plusieur revues, notamment dans le CDE)
Sommaire:
Mon intérêt pour les bulbuls est né au printemps 2009, lors de la visite du ZooParc de Beauval (Saint-Aignan, Loir-et-Cher, France) en compagnie de mon ami Lars Lepperhof. C’est en effet dans l’une des serres tropicales que j’ai remarqué pour la première fois des Bulbuls à oreillons rouges (Pycnonotus jocosus) et j’ai tout de suite été séduit par la majesté de ces oiseaux. En automne de la même année, j’ai eu l’opportunité d’acquérir chez une amie éleveuse un jeune couple de ces magnifiques Bulbuls et depuis lors, j’ai la chance de reproduire très régulièrement cette espèce.
Mon expérience avec les Bulbuls à ventre rouge a débuté quant à elle, au printemps 2012. Un ami éleveur, qui connaissait mon intérêt à trouver de nouvelles espèces, m’a rapporté un jeune couple suite à la visite d’une bourse de grande renommée.
Le Bulbul à ventre rouge est facilement reconnaissable à sa tête noire, garnie d’une petite crête, qui donne à celle-ci un aspect carré. Il mesure une vingtaine de centimètres. Son corps est brun foncé, avec des dessins en forme d’écailles brun clair sur le dos et sur le haut de la poitrine, tandis que son croupion est gris clair et son bas-ventre rouge. Son bec et ses pattes sont noirs, de même que sa queue, dont l’extrémité des rectrices est blanche. L’iris de son œil est brun-rouge.
Les jeunes ressemblent aux adultes, mais sans les dessins en forme d’écailles et sans le bas-ventre rouge. L’un et l’autre apparaissent après deux à trois mois, lors de la première mue.
Contrairement aux Bulbuls à oreillons rouges qui sont très discrets, les Bulbuls à ventre rouge possèdent des vocalises qui ne passent pas inaperçues… Lorsque quelque chose les dérange ou qu’ils sont intrigués, ils poussent des cris qui ressemblent aux croassements des corneilles. Cela peut surprendre les premières fois qu’on les entend !
Le Bulbul à ventre rouge vit dans les régions tropicales du sud et du sud-est de l’Asie : on le rencontre de l’Afghanistan au Vietnam, en passant par le Pakistan, l’Inde, le Sri Lanka, le Népal, le Bhoutan, La Chine, le Bangladesh et le Myanmar. Malheureusement, cette espèce a été introduite ou s’est installée elle-même à l’état sauvage dans de nombreuses îles du Pacifique (îles Fidji, Samoa, Tonga , Nouvelle Calédonie et Hawaii), ainsi que dans d’autres régions du monde (Dubaï, Emirats arabes unis et Nouvelle-Zélande). Elle est considérée comme extrêmement envahissante.
Mon couple de Bulbuls à ventre rouge est logé dans une volière plantée de 3 x 3 x 2 mètres, dont le sol est engazonné. La volière est garnie de plusieurs arbustes résineux (thuyas) et feuillus (buis à grandes feuilles), ainsi que de quelques plantes grimpantes (chèvrefeuille, vigne vierge et lierre) qui poussent sur des espaliers accrochés contre les parois non grillagées de la volière. Comme la végétation est très jeune, j’ai ajouté quelques perchoirs naturels en hauteur. J’ai par contre veillé à laisser suffisamment d’espace libre, car les bulbuls sont des oiseaux qui volent très volontiers et de manière frénétique.
Les bulbuls aiment manger de la verdure et les miens grignotent très régulièrement les jeunes pousses des plantes grimpantes et des arbustes feuillus… La végétation a donc de la peine à prendre de l’ampleur ! Seuls les arbustes résineux résistent bien.
Au début (avril 2012), le couple de Bulbul à ventre rouge partageait sa volière avec un couple de Léiothrix jaunes (Rossignols du Japon, Leiothrix lutea). Il n’y avait pas de problème de cohabitation et tout s’est très bien passé, même lorsque les bulbuls ont décidé de construire un nid. La ponte, puis la couvaison se sont déroulés sans problème. Puis un jour, j’ai eu la mauvaise surprise de retrouver le nid vide et les deux oisillons âgés d’à peine quelques jours morts au fond de la volière ! J’en ai déduit que les Léiothrix (qui n’avaient pas commencé à nicher) étaient passés par là et qu’ils avaient éjecté les jeunes bulbuls du nid, mais je n’en étais pas sûr… Par précaution, j’ai décidé néanmoins de les retirer de la volière et d’y laisser les bulbuls seuls. L’année prochaine, je tenterai probablement une nouvelle fois de faire cohabiter mes Bulbuls à ventre rouge avec un couple de Léiothrix jaunes, car je suis persuadé que cela doit être possible…
Les bulbuls étant principalement frugivores, je les nourris tous les jours avec des fruits frais. On peut leur donner toutes sortes de baies et de fruits suivant la saison, mais leur préférence est très marquée pour les poires bien mûres, ainsi que pour les pommes Golden.
Je leur donne également durant toute l’année de la pâtée universelle pour insectivores (Orlux Uni Patee), de la pâtée spécialement riche en insectes (Orlux Insects Patee) et des granulés extrudés pour frugivores (NutriBird Uni Komplet et NutriBird F16).
Je leur donne aussi très régulièrement des feuilles d’endives.
Dès la fin de l’hiver (en mars) et pour lancer la saison de reproduction, je commence à leur donner des insectes vivants, des vers de farines, trois ou quatre fois par semaine.
Par la suite, pendant la période de l’élevage des jeunes, les insectes deviennent indispensables. En effet, pendant les premiers jours, les parents nourrissent leurs oisillons exclusivement d’insectes ! Je commence donc par leur donner des vers de farine « Mini » (les gros vers de farine sont trop difficiles à digérer) dès le jour de l’éclosion, puis au fur et à mesure du développement des jeunes, je complète leur menu avec des grillons « Medium », ainsi que des teignes congelées.
Je saupoudre les insectes d’un mélange multivitaminé avant de les distribuer aux oiseaux.
Mon couple de Bulbuls à ventre rouge a été placé dans sa volière extérieure le 10 avril. Le couple s’entendait très bien et je les voyais constamment perchés l’un à côté de l’autre. Assez rapidement, j’ai eu l’occasion d’assister aux parades du mâle, qui cherchait à séduire sa femelle. Les parades suivent un rituel très intéressant : tout d’abord, le mâle se perche à côté de sa femelle et il commence à pousser de petits cris. Ensuite il pointe son bec vers le ciel et fait vibrer légèrement, mais très rapidement ses ailes. Finalement, le mâle se met à voleter d’un côté à l’autre de la femelle et recommence son manège. Si la femelle est réceptive, elle s’accroupit sur ses pattes, fait également vibrer ses ailes, penche la tête en avant et relève sa queue en poussant également de petits cris… Je n’ai par contre jamais eu la chance d’assister à un accouplement.
Fin avril, les oiseaux ont débuté la construction d’un nid, en utilisant un support métallique que j’avais placé dans un thuya et le 2 mai (trois semaines après la mise en volière) j’ai eu le plaisir de découvrir un premier œuf. Les œufs de Bulbuls à ventre rouge ne sont pas très allongés, avec une pointe peu marquée. Ils sont de couleur beige clair, éclaboussés de taches brun-pourpre, plus densément regroupées à l’extrémité large de l’œuf.
Deux autres œufs ont été pondus les 3 et 4 mai. Dès la ponte du deuxième œuf, la femelle a couvé seule ; elle ne quittait le nid que quelques fois par jour pour aller se nourrir ou faire ses besoins. Le mâle, lui, se contentait de surveiller les environs du nid et d’apporter de temps en temps un vers de farine à sa femelle.
Le 15 mai j’ai été ravi de découvrir qu’un oisillon avait éclos et le 16 mai, il a été suivi d’un second ; le troisième œuf s’est avéré non fécondé. Malheureusement le plaisir a été de courte durée, puisque le 17 mai j’ai retrouvé les deux oisillons morts au fond de la volière… Comme je soupçonnais les Léiothrix jaunes d’être les coupables de cet infanticide, je les ai retirés de la volière.
Très rapidement, le 23 mai, un nouvel œuf a été pondu, suivi de trois autres. La femelle a couvé à nouveau assidûment et le 5 juin au matin, j’ai découvert deux oisillons, suivis par un troisième le soir même et un quatrième le lendemain. Les parents ont été très attentionnés avec leurs jeunes et ils les ont nourri sans relâche du soir au matin. Pendant les quatre ou cinq premiers jours, ils ne leur ont donné que des insectes (vers de farine), puis petit à petit, ils ont complété les repas avec un peu de fruits et de verdure. De mon côté, à partir de la fin de la première semaine, j’ai ajouté à leur ration d’insectes quelques grillons vivants, ainsi que quelques teignes congelées, histoire qu’ils puissent rassasier l’appétit d’ogre de leurs rejetons… A ce régime-là, les oisillons ont grandi extrêmement rapidement ! Malheureusement l’écart de taille entre le petit dernier et ses trois grands frères était tel que le 9 juin, je l’ai retrouvé mort au fond de la volière.
Finalement, le 19 juin, trois magnifiques jeunes ont quitté le nid pour partir à la découverte de leur volière. A ce moment-là, ils n’étaient pas encore capable de voler et étaient plutôt maladroits dans leurs déplacements… Le premier jour, ils sont restés dans l’arbuste où se trouvait leur nid, puis ils ont essayé d’aller voir plus loin, mais sans voler vraiment : chaque tentative de décollage se terminait par une chute au sol. Ils ont donc passé les deux ou trois jours suivants dans la partie basse de la volière, en essayant de grimper dans les arbustes, en s’aidant de battements d’ailes, pour se percher sur des branches basses. C’est visiblement ce moment-là le plus délicat à passer pour les oisillons. Si la météo est fraîche et humide, le risque de décès est assez élevé. Mais tout s’est bien passé et les parents ont continué leurs rondes incessantes pour nourrir leurs jeunes. Après ces quelques jours délicats, les oisillons se sont exercés au vol, se sont de mieux en mieux débrouillés et ils ont commencé à inspecter tous les recoins de la volière. Les jeunes se montraient curieux et n’étaient pas effrayé lors de mes passages pour les nourrissages. C’était vraiment sympathique de pouvoir les côtoyer de si près.
Le 24 juin, la femelle a commencé une nouvelle ponte et dès le lendemain, le mâle s’est occupé seul des oisillons. Quelques jours avant l’éclosion prévue de la nouvelle couvée, j’ai diminué les doses d’insectes pour obliger les jeunes à se nourrir par eux-mêmes. Le 7 juillet (jour de l’éclosion de la nouvelle couvée) j’ai séparé les jeunes de leurs parents.
La troisième ponte comptait quatre œufs et trois oisillons en sont sortis. L’élevage s’est bien passé jusqu’à la sortie du nid. Mais en l’espace de quatre jours les trois jeunes sont morts. Probablement à cause d’une météo humide et trop fraîche pour une fin de mois de juillet.
Finalement, le 4 août la femelle a débuté une quatrième ponte ! Celle-ci comptait à nouveau quatre œufs et trois oisillons ont vu le jour entre le 17 et le 18 août. L’élevage s’est passé à nouveau sans problème et les trois jeunes sont sortis du nid le 30 août. Malheureusement, le lendemain j’ai retrouvé un petit mort au fond de la volière. Par contre tout s’est bien passé pour les deux derniers et ils ont maintenant rejoint leurs trois grands frères.
En fin de saison j’ai fait sexer mes jeunes par ADN et j’ai eu la mauvaise surprise de découvrir que sur les cinq jeunes que j’avais réussi à élever, les cinq étaient des mâles !
En résumé, je dirais que le Bulbul à ventre rouge est l’oiseau idéal pour tout éleveur qui souhaite débuter avec les insectivores/frugivores. Sa forte propension à se reproduire et son assiduité à élever ses jeunes en font le candidat idéal !
Les Bulbuls à ventre rouge peuvent produire jusqu’à quatre pontes par année qui sont constituées de trois à quatre œufs pondus à un jour d’intervalle. La couvaison, qui dure de onze à douze jours, est assurée par la femelle seule, mais l’élevage des oisillons est assuré conjointement par les deux parents.
Les jeunes doivent être bagués à 5 jours avec des bagues de 3,5mm et ils quittent le nid entre le quatorzième et le quinzième jour, pour devenir indépendant à l’âge de cinq semaines.
Cinq à six jours après la sortie du nid des oisillons, la femelle peut recommencer une nouvelle ponte.
Le guide complet des nichoirs à mésanges et comment ils peuvent vous aider à attirer ces beaux oiseaux Mésange
Accueillir des cailles de Chine dans son jardin Accueillir des cailles de Chine dans son jardin peut
Guide des meilleurs nichoirs pour les oiseaux du jardin Sommaire: Guide des meilleurs nichoirs
"Vizirette" la mangeoire faite maison pour les oiseaux du Jardin par Annie Debergue
Subscrible & get 10% discount. Get E-mail updates about our latest shop and special offers.
We know pets are like family, so we are committed to providing the highest-quality products that you can trust.
Bonsoir. Je viens de lire votre article très bien écrit sur le bulbul. Bravo c’est clair et plein de détails. Je viens d’acheter un couple mais malheureusement le chat a tué le mâle. Est-ce que vous en elevez toujours. Je remue ciel et terre pour trouver un compagnon à ma femelle. Merci d’avance. Cordialement. Elise.
Réponse de la boutique : Bonjour, désolé nous n’élevons pas de Bulbul à ventre rouge. Nous vous souhaitons bonne chance dans votre recherche 🙂
Bonjour,
Je viens de lire votre article. A la suite d’un cyclone, j’ai retrouvé un nid au sol et dessous 2 oisillons a peine plumés difficiles a identifier. Ne pouvant laisser les oisillons sur place en raison de chats errants, je les ai recueillis et nourris avec une technique donnée par un vétérinaire: des croquettes pour chaton gonflées dans de l’eau. Cela a très bien fonctionné pendant une semaine, ils se sont plumés, ont commencé a essayer de voler et des signes identifiables sont apparus, il s’agit de petits bulbuls å ventre rouge . Seulement voilà, d’un coup, et a quelques heures d’intervalle, ils ont commencé a ne plus pouvoir se mouvoir. Donc aujourd’hui, ils sont vifs, vocalisent, mangent tres bien ( je continue les croquettes mais je leur donne des fruits aussi) mais ne peuvent plus se tenir sur leurs pattes. Avec le veterinaire, on a essayé de vermifuger, ensuite antibiotique en cas d’infection et maintenant vitamine en complement alimentaire et leur etat stagne. La patee insectivore etant interdite d’importation, je ne sais pas trop comment remedier aux possibles manques. Auriez- vous des suggestions?
Réponse de la boutique : Bonsoir, il est difficile pour nous de pouvoir vous aider à distance. Vous pouvez essayer de leur donner ces deux compléments alimentaires pour oiseaux s’ils sont disponibles dans votre pays : https://www.loisillon.fr/soins/soins-naturels/poly-aid-40g.html . et https://www.loisillon.fr/elevage/pour-l-elevage/breedmax-phosphore-ameliore-la-fertilite.html. Cordialement. L’Oisillon